Un groupe de féministes a exprimé son profond mécontentement suite à la nomination de Mme Pédrica Saint-Jean à la tête du Ministère à la Condition féminine et aux droits des femmes (MCFDF). Dans une note publique, elles ont critiqué ce qu’elles perçoivent comme une gestion de complaisance de ce ministère crucial pour l’avancement des droits des femmes en Haïti.
Les signataires dénoncent une nomination qu’elles jugent fondée sur des accointances politiques, plutôt que sur des compétences ou un engagement avéré en faveur de la cause féminine. Elles estiment que cette décision illustre une volonté de réduire l’impact politique du ministère, le transformant en une institution dépourvue de défense pour les droits de la moitié de la population haïtienne.
Elles soulignent également que le choix du Conseil de Transition (CPT) porte atteinte à l’intégrité, mentionnant que la probité de la nouvelle ministre a été mise en cause. Selon elles, cette décision met en lumière un manque de rigueur dans les processus décisionnels du CPT et une attitude condescendante envers les acquis féministes, notamment la création de ce ministère stratégique.
Dans un contexte où les femmes et les filles sont particulièrement exposées à des violences, les féministes signataires s’indignent que des comportements jugés non éthiques soient récompensés, contribuant ainsi à banaliser l’irresponsabilité dans la gestion publique.
Elles concluent en réaffirmant leur attachement aux principes d’intégrité, de justice sociale et de solidarité, tout en promettant de ne pas rester silencieuses face aux atteintes répétées contre leurs droits et leurs institutions.